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3e méthode

Guérir par l'écriture

Résolus à  mettre fin à la souffrance qui nous assombrit, nous posons sur la table plusieurs feuilles de papier ou sur notre cahier. Comme pour l’exercice précédent, choisissons un endroit tranquille et reposant. C’est une occasion de se retrouver seul avec soi-même.

Rupture, séparation brutale, deuil,  fermons les yeux et visualisons la personne qui nous a quittés...

Voyons-la comme nous l’avons toujours regardée, mais en modifiant sa conduite. Considérons qu’elle est disposée et ouverte à entendre ce que nous voulons lui dire. Imaginons-la assise devant nous, en état de réceptivité et prête à répondre aux conflits ou à la souffrance qui nous éloigne. Observons-la.

 

Prenons alors une feuille et écrivons, sans rien oublier, ce que nous désirons qu’elle écoute avec attention : blessures, tristesse, sentiments d’injustice, d’abandon, de rejet, d’incompréhension, d’amour ou de colère.

 

Une fois l’exercice réalisé, relisons-nous. Aussitôt, prenons une autre feuille et, posément, mettons-nous à la place de cette personne qui va alors nous répondre. Notons tout ce qui se présente spontanément à l’esprit. L’exercice terminé, effectuons une lecture des écrits déposés.

 

Nous serons surpris par la force de ses révélations. Puis refermons les yeux et visualisons la personne en train de se lever, de nous prendre dans les bras, puis de s’éloigner.

Pour vivre en paix, avant de se défaire des deux courriers, il est nécessaire de se demander si nous sommes prêts à renoncer de tout cœur au souvenir d’un passé révolu et à pardonner ou sentir que l’on nous pardonne ? Comprenons que cette personne ou nous-même, a agi en réponse à des croyances enfermées comme des vérités. Avec bonté, respect et considération, remercions-la de nous avoir permis de renouer avec la sagesse de notre cœur, potentiel d’amour inestimable.

 

Cessons d'entretenir colère, frustration, tristesse ou culpabilité

Achevons notre démarche en saisissant une enveloppe non libellée et glissons-y les deux courriers. Nous déciderons de les brûler ou de les remettre à la vie dans une boîte aux lettres que nous trouverons sur notre chemin.

 

Pour entreprendre cet exercice, loin d’être facile, ne doutons pas qu’il mette fin à la souffrance enkystée.

 

Commençons par le premier exercice proposé, puis réalisons quelque temps plus tard le second, si nécessaire. Ne brusquons jamais rien et pratiquons-le résolument prêts.

Réitérez ces exercices si des sentiments amers persistent, comme pour un traitement, mais c’est rarement nécessaire.

 

Nous savons maintenant avec certitude qu’un nombre important de maladies psychosomatiques sont le résultat de souffrances retenues. L’inhibition demande un considérable effort pour maintenir une stabilité physique et psychologique, mais cette énergie consignée stagne et finit par provoquer des maladies. Face aux tensions et aux agressions ressenties, le corps et l’esprit cherchent toujours une harmonie. Ils agissent selon deux options, en fonction de leurs possibilités : s’ils le peuvent, ils mutent, s’ils n’y arrivent pas, ils s’autodétruisent.

Révéler tout ce qui demeure inachevé, les peines et les souffrances, c’est apporter un angle de vue nouveau, se réconforter, laisser aller l’amertume et s’affranchir d’un statut d’enfant dépendant du parent puis des adultes. La plume est un merveilleux outil qui adoucit les afflictions, les peurs, les colères, l’anxiété et la haine. Celles-ci vont rester « enfermées » dans le papier.

Marcy BALBOA
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