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Un moine méditant

Méditer

            Extrait du livre : Ouvre ton cœur pour que triomphe la vie

Le pouvoir de guérison est en nous

Scientifiquement prouvés

La méditation contemplative, en pleine conscience ou mindfulness, modifie en profondeur la structure et le fonctionnement du cerveau.

En 2005, Richard Davidson, psychologue américain, enseignant et chercheur, décide avec son équipe de lancer une étude sur la méditation auprès de moines tibétains expérimentés. Ses conversations avec le Dalaï Lama l’encouragent. Pendant la méditation des moines, les chercheurs réalisent des électroencéphalogrammes et explorent le tissu cérébral à l’aide des IRM (Imageries par Résonance Magnétique).

Leur surprise est grande lorsqu’ils découvrent que, plongés dans une méditation profonde sur l’amour bienveillant, les moines produisent des ondes gamma très puissantes. Elles jouent un rôle clé dans la communication et les échanges entre les différentes zones du cerveau. À haute fréquence, elles aiguisent notre capacité d’attention, de concentration et nous inonde de bonheur. Au cours de la méditation, la zone du cortex préfrontal gauche, siège des émotions positives, est fortement stimulée. Le cerveau du méditant active des groupes de neurones qui, ensemble, déploient un véritable feu d’artifice, envoient des signaux à un rythme très élevé pour entrer en contact avec de multiples régions cérébrales. La synchronisation de l’ensemble de l’activité électrique du cerveau augmente sa neuroplasticité, c’est-à-dire la faculté du système nerveux à modifier sa structure et son fonctionnement.

Les neurones établissent de nouvelles connexions entre eux, se restructurent et se régénèrent. La

méditation a un effet sur le vieillissement cellulaire qu’elle ralentit. Depuis ces premières découvertes, de nombreuses études scientifiques n’ont cessé de valider ces extraordinaires résultats. Ils démontrent qu’il est donc possible de réveiller la bonne humeur et réduire avec douceur la souffrance, jusqu’à l’éliminer.

Mais qu’est-ce que méditer ?

Méditer, ce n’est pas cesser de penser, ni faire le vide, c’est accepter que les idées traversent l’esprit et que nous pouvons les laisser passer sans leur accorder la moindre importance.

C’est apprendre à lâcher les traumatismes du passé, les désirs du futur, les exigences de l’ego pour être totalement affranchis.  Tout ce que l’on fait, dit ou pense s’imprime.

 

La liberté s’acquiert quand on décide de ne plus succomber aux schémas de pensées, certitudes ou émotions négatives

 

Conscient de son fonctionnement psychique, le méditant, reprogramme sa mémoire. À chaque recueillement, il la rafraîchit et assouplit son esprit. Le mental agit comme un espion qui surveille et recueille des informations tout au long de la journée. Il les qualifie de bonnes ou mauvaises, les évalue selon ses propres perceptions. Identifier les mouvements de la pensée, c’est apprendre à ne plus se laisser emporter par des scénarios catastrophes affligeants. Les mensonges, sentiments de colère, de haine, de tristesse, d’inquiétude, stockés dans la mémoire, s’accaparent de nous et détruisent notre bien-être. Nous faisons si naturellement place nette dans notre espace extérieur, pourquoi ne pas agir de même avec notre mental ?

La force intérieure qui est en nous se développe, on prend le temps d’observer nos émotions et d’ancrer nos intentions : rester fidèle à notre reconversion.

En méditant, nous augmentons notre niveau de vigilance, et chaque fois que nous nous égarons, l’esprit aiguisé se charge de nous ramener à un état de conscience éveillée.

Comment méditer ?

La douceur du souffle constitue la porte d’entrée de la méditation. Pour démarrer cette pratique, nous pouvons nous appuyer sur des méditations guidées

Commençons, tout d’abord par soigner notre posture

Ménageons un espace de paix. La posture la plus pratiquée est par terre sur un coussin ferme qui soulève le bassin, tout en laissant les genoux en contact avec le sol. Le coussin est posé sous les hanches de sorte que la moitié inférieure du corps forme une base solide, enracinée dans le sol et que la partie supérieure puisse s’élever. Appuyé contre un mur si besoin, le dos se place dans une position naturelle, il est droit mais pas raide. Les épaules sont complètement détendues.

Pour les placer correctement, nous les relevons vers les oreilles et les laissons retomber tout simplement. Quant à la tête, imaginons qu’elle soit reliée au ciel par un fil d’argent invisible et qu’elle tienne une pomme sous le menton. La bouche, légèrement entrouverte, est relâchée avec la pointe de la langue qui touche le palais. L’énergie circule ainsi librement, sans blocage. Observons un bébé qui dort, sa langue est toujours relevée.

Le méditant a également le choix de s’asseoir sur une chaise ou, si trop difficile encore, de s’installer confortablement dans un lit.

Essayons de garder les yeux entrouverts  pour éviter l’assoupissement.

Nous nous concentrons sur la respiration

Portons notre attention sur la sensation de l’air froid qui entre par les narines et de l’air chaud qui en sort. « J’inspire... J’expire », « J’inspire... J’expire... »

Nous constatons au fil des inspirations que la respiration devient de plus en plus ample et profonde. Certaines personnes n’arrivent pas à respirer par le ventre. Ce n’est pas gênant. Dès lors que l’on agit sur son souffle pour le rendre plus lent, plus paisible, le calme intérieur s’installe de nouveau. Aussi, ne nous préoccupons que de l’air froid et chaud qui entre et sort des narines. Ne forçons surtout pas la respiration. Elle possède un rythme que celle-ci va synchroniser avec les battements du cœur. La respiration abdominale se met en place et insuffle spontanément une plus grande quantité d’oxygène dans les poumons. Conscientisée, elle devient plus vaste et offre massage et détente à l’organisme tout entier. Attention à ne pas entrer dans un état de somnolence. Nous ne serions plus en méditation mais en relaxation.

Insufflons en conscience, du calme et de la clarté

Lorsque l’esprit vagabonde, nous ramenons notre attention sur le souffle. La concentration se construit, s’approfondit tout comme les muscles se développent à force de les solliciter. Dix

minutes tous les jours pour commencer, puis vingt suffisent. Sans bruit et à l’abri de toute effervescence mentale, nous développons une patience naturelle, apprenons le non-jugement et créons un espace intérieur de plus en plus vaste. Nous acceptons ce qui est pour opérer une merveilleuse transformation. La paix intérieure et la joie deviennent notre refuge. L’identification à l’ego s’affaiblit pour disparaître. Nous nous connectons à notre pure essence illimitée.

Les distractions renseignent sur l’état mental

Un esprit agité rumine, planifie, se remémore, anticipe, commente, regrette, juge, reproche et, dans les moments de crise, les pensées négatives assombrissent le paysage mental. Nul besoin de forcer ni de contrôler l’esprit, acceptons ce qui est. Quand une pensée surgit et nous détourne de notre objet d’attention, dès lors que nous nous en apercevons, revenons avec douceur vers notre respiration. « J’inspire... J’expire... »

Nous pouvons ajouter une visualisation à chaque souffle. Lorsque l’air entre dans les narines nous imaginons qu’il est accompagné d’une douce lumière qui purifie le corps et, lorsque nous expirons, rejetons les impuretés et toute la négativité en visualisant une fumée noire qui sort de notre corps. Nous répétons autant de fois que nous le souhaitons.

Nous pouvons aussi décompter à partir de dix les inspirations et les expirations et reprendre, pour récupérer calme et sérénité. Une méditation, quotidienne si possible, stabilise le mental. La joie de vivre se réveille ; l’état de vigilance est naturellement maintenu, antidote à la distraction.

Infaillible et durable dans le temps, la pratique réactive notre inestimable force intérieure. Méditer est un processus de transformation qui demande du temps mais qui peut provoquer subitement un radical changement.

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